La Mélancolie

Elle vient doucement, sans faire de bruit,
Comme un voile gris qui couvre la nuit.
Un soupir profond, un doux chagrin,
Un souvenir lointain qui tient la main.

La mélancolie est une pluie légère,
Qui tombe sur l’âme, silencieuse et amère.
Elle se glisse entre nos pensées,
Et colore le monde de teintes fanées.

C’est une danse lente, un murmure ancien,
Une douleur douce qui ne dit rien.
Elle évoque des rêves oubliés,
Des promesses perdues, des années fanées.

Dans son sillage, elle laisse un goût,
Une trace subtile, un instant flou.
Elle n’est ni joie, ni pure douleur,
Mais une ombre douce dans le cœur.

On l’accueille, on l’accepte, sans résistance,
Comme une amie d’un autre temps,
Elle apaise l’âme, calme les battements,
Dans ce silence profond et apaisant.

La mélancolie est une vieille compagne,
Elle nous tient la main quand tout s’éloigne,
Elle est ce creux, ce doux remous,
Un reflet d’éternité, intime et flou.

— Aberdeen Lewis

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